Le droit à l’environnement et le tournant «solidaire» du droit international

Portés par les pays du Sud, le droit à l’environnement est consacré en 1972 par la Déclaration de Stockholm et la mise en place du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Les droits des peuples au développement et à la libre disposition de leurs richesses et leurs ressources naturelles sont particulièrement mobilisés par les pays de l’Organisation de l’Union Africaine qui leur consacrent une place centrale dans la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples qu’ils adoptent en 1981, et qui seront l’objet d’une déclaration de l’ONU en 1986.

Cette nouvelle catégorie de droits humains se voit alors qualifiée de droits de solidarité. L’utilisation du concept de solidarité pour qualifier cet ensemble de droits permet non seulement de souligner leur aspect coopératif et interdépendant, tout en les plaçant sous l’égide d’une valeur dont la portée universelle est mise en avant dans le cadre de nombreux mouvements transnationaux. L’objectif est de comprendre dans quelle mesure cette vision «solidaire» du droit international tend à redéfinir la nature des relations entre individu, communauté et nation dans un monde globalisé.

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